Cet outil de dépistage concerne la dépression (trouble dépressif majeur). Il s’adresse à toute personne qui éprouve une tristesse persistante, une humeur dépressive ou une perte d’intérêt. Le test prend 3 à 5 minutes à compléter. Les questions sont basées sur le PHQ-9 (Patient Health Questionnaire-9), l’outil de dépistage de la dépression le plus largement utilisé par les professionnels de santé. Ce test est complètement anonyme et confidentiel.
Qu’est-ce que la dépression ? La dépression est plus que simplement se sentir triste ou avoir une mauvaise journée. C’est une condition médicale grave impliquant une humeur dépressive persistante, une perte d’intérêt pour les activités et d’autres symptômes qui interfèrent avec la vie quotidienne pendant au moins deux semaines. En France, environ 1 personne sur 5 connaîtra un épisode dépressif au cours de sa vie.
Ceci n’est pas un diagnostic – il s’agit uniquement d’un outil de dépistage. La dépression est traitable – la guérison est possible. Discutez des résultats avec votre médecin généraliste ou un professionnel de santé mentale. Si vous avez des pensées suicidaires, cherchez une aide immédiate. Ce test est anonyme et confidentiel.
La dépression (trouble dépressif majeur) est un trouble de l’humeur courant mais grave qui affecte la façon dont vous vous sentez, pensez et gérez les activités quotidiennes.
Symptômes courants : Tristesse persistante, vide émotionnel ou désespoir, perte d’intérêt pour les activités que vous aimiez autrefois, changements d’appétit ou de poids, problèmes de sommeil (trop ou trop peu), fatigue ou perte d’énergie, sentiments d’inutilité ou de culpabilité, difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions, pensées de mort ou de suicide.
Dépression majeure : Symptômes sévères durant au moins deux semaines. Peut être un épisode unique ou récurrent.
Trouble dépressif persistant (dysthymie) : Dépression de moindre intensité durant deux ans ou plus. Chronique mais moins sévère.
Trouble affectif saisonnier (TAS) : Dépression pendant les mois d’hiver. Particulièrement fréquent dans les régions à faible luminosité.
Dépression postnatale : Après avoir eu un bébé (voir dépistage séparé). Touche environ 10-15% des nouvelles mères.
Dépression bipolaire : Partie du trouble bipolaire (voir dépistage séparé). Alterne avec des phases maniaques ou hypomaniaques.
Tout le monde se sent triste parfois, mais la dépression est différente :
Dure des semaines ou des mois, pas seulement des jours. Interfère avec le travail, les relations et les activités quotidiennes. Se sent écrasante et incontrôlable. Ne s’améliore pas avec le temps seul. Nécessite un traitement professionnel pour la récupération.
Pensez aux deux dernières semaines. Évaluez à quelle fréquence vous avez vécu chaque symptôme. Soyez honnête – cela aide à identifier si vous avez besoin de soutien. Toutes les questions doivent être répondues pour des résultats précis.
Important : La dépression n’est pas une faiblesse ou quelque chose dont vous pouvez simplement « vous sortir ». C’est une condition médicale qui répond bien au traitement.
Échelle d’évaluation :
Pour chaque question, évaluez à quelle fréquence vous avez vécu cela au cours des 2 dernières semaines :
Au cours des 2 dernières semaines, à quelle fréquence avez-vous été dérangé(e) par l’un des problèmes suivants ?
⚠️ CRITIQUE
Si vous avez répondu autre chose que « Pas du tout » à la question 9, veuillez chercher de l’aide immédiatement en utilisant les ressources de crise en bas de cette page ou appelez le 15 (SAMU) ou le 112.
Additionnez votre score total des 9 questions (0-27 possible) :
Interprétation des scores :
Important : Tout score à la question 9 (pensées d’auto-agression) nécessite une attention immédiate, quel que soit le score total.
Ce que cela signifie : Vos réponses suggèrent que vous éprouvez des symptômes significatifs de dépression qui affectent probablement votre fonctionnement quotidien. Une aide professionnelle est fortement recommandée.
Prochaines étapes – Agissez maintenant :
Le traitement comprend généralement : Thérapie par la parole (TCC, counseling), médicaments antidépresseurs, ou une combinaison des deux. En France, le traitement est accessible via le médecin généraliste qui peut prescrire et orienter vers un psychiatre ou psychologue.
Si vous avez des pensées suicidaires :
Ce que cela signifie : Vous éprouvez des symptômes de dépression modérée qui affectent votre qualité de vie. Le traitement peut aider de manière significative.
Prochaines étapes :
Options de traitement : Auto-assistance guidée ou TCC en ligne (Mielenterveystalo.fi existe aussi en version française dans certains pays), thérapie en face-à-face via CMP ou psychologue libéral, médicaments antidépresseurs si approprié (ISRS principalement), groupes de soutien.
Ce que cela signifie : Vous éprouvez des symptômes de dépression légère. Une intervention précoce peut prévenir l’aggravation.
Prochaines étapes :
Approches d’auto-aide : Exercice régulier (prouvé pour aider la dépression – minimum 30 min 3x/semaine), routine de sommeil régulière, connexion sociale – maintenez le contact avec famille et amis, réduisez l’alcool (l’alcool aggrave la dépression), activités quotidiennes structurées.
Ce que cela signifie : Vous ne montrez pas de signes significatifs de dépression actuellement. Cependant, si vous êtes toujours préoccupé(e) par votre humeur, parlez-en à un professionnel de santé.
Restez bien : Maintenez un mode de vie sain, gérez le stress, restez connecté(e) avec les autres, cherchez de l’aide si des symptômes se développent.
La dépression est l’une des conditions de santé mentale les plus traitables. Environ 80 à 90% des personnes répondent bien au traitement.
Thérapies par la parole :
Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) : La thérapie la plus efficace pour la dépression ; remet en question les schémas de pensée négatifs. Largement disponible en France via les CMP et les psychologues libéraux.
Counseling : Fournit un espace de soutien pour explorer les sentiments. Approche plus générale centrée sur la personne.
Thérapie interpersonnelle : Aborde les problèmes relationnels qui peuvent contribuer à la dépression.
Activation comportementale : Augmente progressivement les activités pour combattre le retrait dépressif. Très efficace.
Médicaments :
ISRS (Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine) : Antidépresseurs de première ligne (par exemple, sertraline/Zoloft, fluoxétine/Prozac, citalopram/Seropram, escitalopram/Seroplex). Les plus prescrits en France.
IRSN (Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine et de la Noradrénaline) : Pour certaines personnes (par exemple, venlafaxine/Effexor). Utiles si les ISRS sont inefficaces.
Prend 2 à 6 semaines pour ressentir les effets. Généralement pris pendant 6 à 12 mois minimum. Les effets secondaires s’améliorent généralement après les premières semaines. Ne jamais arrêter brutalement – risque de syndrome de sevrage.
Quel traitement ?
Autres approches : Exercice physique (aussi efficace que les antidépresseurs pour la dépression légère à modérée – recommandation française : 30 min 3x/semaine minimum), luminothérapie (pour la dépression saisonnière – particulièrement pertinent en France), groupes de soutien et d’entraide, pleine conscience et méditation (programmes MBCT disponibles).
Votre médecin généraliste : Première étape pour le traitement de la dépression. Peut prescrire des antidépresseurs (ISRS principalement). Orienter vers des thérapies par la parole (psychologue, CMP). Suivre vos progrès avec des consultations régulières.
Services de santé mentale :
CMP (Centre Médico-Psychologique) : Orientation par le médecin ou auto-référencement. TCC et counseling gratuits. Listes d’attente variables selon les régions (parfois plusieurs mois).
Psychologue libéral avec MonPsy : Remboursement de 8 séances par an sur prescription médicale. Accès plus rapide que le CMP.
Psychiatre en libéral ou à l’hôpital : Pour les cas plus complexes ou résistants. Remboursé par la Sécurité sociale.
Soutien en cas de crise :
Thérapie privée : Accès plus rapide, plus de choix de thérapeute. Cherchez des psychologues ou psychothérapeutes certifiés (annuaires FFPP, SNPPsy). Remboursement partiel via MonPsy et mutuelles.
Bien-être physique :
Exercice : Même des promenades de 10 minutes aident. L’activité physique libère des endorphines naturelles.
Routine de sommeil : Heures de coucher et de réveil régulières. Évitez les écrans 1h avant le coucher.
Alimentation saine : Repas réguliers, limitez le sucre et la caféine. Régime méditerranéen recommandé.
Limitez l’alcool : L’alcool aggrave la dépression et interfère avec les antidépresseurs.
Lumière du soleil : Sortez quotidiennement, surtout important en hiver. La vitamine D aide l’humeur.
Stratégies mentales :
Remettez en question les pensées négatives : Écrivez-les et questionnez-les. « Est-ce vraiment vrai ? »
Activation comportementale : Faites de petites activités même quand vous n’en avez pas envie. L’action précède la motivation.
Connexion sociale : Contactez les autres même quand l’isolement semble plus facile. Appelez un ami, sortez.
Pleine conscience : Concentrez-vous sur le moment présent. Applications comme Petit Bambou disponibles en français.
Routine : La structure aide quand tout semble écrasant. Planifiez votre journée.
Ce qu’il faut éviter : Décisions de vie majeures quand vous êtes déprimé(e), vous isoler complètement, sommeil excessif (aggrave la dépression), auto-médication avec alcool ou drogues, abandonner complètement les activités.
Les petits pas comptent : Se lever du lit est une réalisation. Prendre une douche compte comme un progrès. Une petite tâche par jour suffit. Soyez bienveillant(e) envers vous-même.
Comment aider :
Écoutez sans essayer de tout régler. Prenez leurs sentiments au sérieux. Encouragez l’aide professionnelle. Aidez avec les tâches pratiques (rendez-vous, repas). Restez en contact même s’ils se retirent. Soyez patient(e) – la guérison prend du temps.
Que dire : « Je suis là pour toi », « Tu n’es pas seul(e) », « Ce n’est pas de ta faute », « Que puis-je faire pour t’aider ? ». Ces phrases montrent votre soutien sans minimiser leur douleur.
Ce qu’il ne faut PAS dire : « Sois juste plus joyeux(se) », « D’autres ont pire », « As-tu essayé l’exercice/les vitamines ? » (implique que c’est de leur faute), « Ressaisis-toi ». Ces phrases peuvent blesser et isoler davantage la personne.
Prenez également soin de vous : Soutenir quelqu’un souffrant de dépression peut être épuisant. Assurez-vous d’avoir votre propre soutien. Les associations comme France Dépression offrent aussi des groupes pour les proches.
Préoccupations urgentes : S’ils mentionnent le suicide ou l’automutilation, prenez-le au sérieux et aidez-les à obtenir un soutien immédiat. N’hésitez pas à appeler le 15 ou le 3114.
Appelez le 15 (SAMU) ou le 112 ou allez aux urgences :
Contactez l’équipe de crise : Le médecin généraliste peut organiser une évaluation urgente de santé mentale. Équipe de crise ou CMP si déjà suivi en santé mentale. Urgences psychiatriques disponibles dans tous les hôpitaux.
N’attendez pas : La dépression peut mettre la vie en danger. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est en crise, une aide immédiate est disponible et nécessaire. En France, les soins psychiatriques d’urgence sont gratuits et accessibles 24/7.
Hospitalisation possible : En cas de risque suicidaire élevé ou d’impossibilité de se soigner en ambulatoire. Peut être volontaire ou, dans de rares cas graves, sous contrainte (pour protéger la personne).
Ce dépistage est basé sur le Patient Health Questionnaire-9 (PHQ-9).
Référence : Kroenke, K., Spitzer, R.L., & Williams, J.B. (2001). The PHQ-9: Validity of a brief depression severity measure. Journal of General Internal Medicine, 16(9), 606-613.
Copyright © Pfizer Inc. Tous droits réservés. Reproduit avec permission.
Le PHQ-9 est validé en français et largement utilisé en France par les médecins généralistes et les psychiatres pour dépister et suivre la dépression.
Cet outil de dépistage en ligne n’est pas un instrument de diagnostic. Il fournit uniquement des conseils et ne peut remplacer une évaluation professionnelle par un prestataire de soins de santé qualifié.
La dépression est une condition médicale traitable. Si vous éprouvez des pensées de suicide ou d’automutilation, cherchez une aide immédiate en appelant :
La guérison est possible avec un traitement approprié. En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande le dépistage systématique de la dépression en médecine générale. Le traitement est accessible et remboursé par la Sécurité sociale.
Statistiques françaises :
Cet outil est à des fins d’information uniquement. Nous ne stockons pas d’informations de santé personnelles (conforme au RGPD). Toutes les réponses sont anonymes et confidentielles.
Ressources nationales :
Santé Publique France : Prévention et information