Ce questionnaire s’adresse aux personnes qui se sont blessées intentionnellement sans vouloir mourir. L’auto-agression (aussi appelée automutilation ou auto-blessure non suicidaire) se produit lorsque quelqu’un se blesse intentionnellement le corps. Les formes courantes incluent se couper, se brûler, se gratter, se frapper ou d’autres méthodes. Ce questionnaire prend 5 à 10 minutes à compléter. Il aide à comprendre les schémas et les raisons de l’auto-agression. Ce questionnaire est complètement anonyme et confidentiel.

Note importante : Si vous pensez au suicide ou avez des pensées de mettre fin à votre vie, ce n’est pas le bon questionnaire pour vous. Veuillez chercher une aide immédiate en utilisant les ressources de crise en bas de cette page ou appelez le 15 (SAMU) ou le 112.

Avertissement important

Ceci n’est pas un diagnostic – il s’agit uniquement d’un outil d’évaluation. L’auto-agression peut être traitée et vous pouvez vous rétablir. Discutez des résultats avec un professionnel de santé, un thérapeute ou un adulte de confiance. Si vous êtes en crise, cherchez une aide immédiate. Ce questionnaire est anonyme et confidentiel.

Comprendre l’auto-agression

Qu’est-ce que l’auto-agression non suicidaire ?

L’auto-agression signifie se blesser délibérément sans vouloir mourir. Les méthodes courantes incluent :

Pourquoi les gens s’auto-agressent-ils ?

Les gens se blessent pour diverses raisons, souvent pour :

Faire face à des émotions accablantes, ressentir quelque chose quand on se sent engourdi, se punir, exprimer une douleur qu’ils ne peuvent pas mettre en mots, reprendre le contrôle quand la vie semble chaotique, se distraire de la douleur émotionnelle.

L’auto-agression n’est pas une recherche d’attention. C’est un signe que quelqu’un est en difficulté et a besoin de soutien. En France, environ 17% des adolescents rapportent avoir eu recours à l’automutilation au moins une fois.

Le questionnaire

Instructions pour compléter le questionnaire

Répondez honnêtement à propos de vos expériences avec l’auto-agression. Pensez à votre comportement au cours de l’année passée. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Vous pouvez arrêter à tout moment si vous vous sentez mal à l’aise. Certaines questions peuvent être difficiles – prenez des pauses si nécessaire. Prenez votre temps et répondez aussi précisément que possible.

Si ce questionnaire devient déclencheur :

Section 1 : Historique de l’auto-agression

Informations de base

1. Vous êtes-vous déjà blessé(e) intentionnellement sans vouloir mourir ?

2. Quel âge aviez-vous lorsque vous vous êtes blessé(e) intentionnellement pour la première fois ?

3. Quand était la dernière fois que vous vous êtes blessé(e) intentionnellement ?

4. Combien de fois vous êtes-vous blessé(e) au cours de l’année passée ?

5. Quelles méthodes avez-vous utilisées ? (Sélectionnez toutes les réponses applicables)

Section 2 : Raisons et fonctions

6. Lorsque vous vous blessez, à quelle fréquence est-ce pour chacune de ces raisons ?

(Évaluez chacune : Jamais / Parfois / Souvent / Toujours)

Pour faire face aux sentiments :

Pour arrêter les mauvais sentiments

Pour ressentir quelque chose au lieu de me sentir engourdi(e)

Pour me punir

Pour me punir

Pour me calmer quand je suis en colère ou bouleversé(e)

Pour gérer le stress ou la pression

Communication et contrôle :

Pour faire savoir aux autres comment je me sens

Pour avoir le contrôle de quelque chose

Pour éviter de faire quelque chose que je ne veux pas faire

Pour obtenir de l’attention ou des soins des autres

États physiques et mentaux :

Pour arrêter la dissociation ou me sentir irréel(le)

Pour voir si je peux encore ressentir la douleur

Pour marquer quelque chose d’important ou créer un souvenir

Pour m’intégrer avec d’autres qui s’auto-agressent

Parce que j’en suis dépendant(e)

Je ne sais pas pourquoi je le fais

Section 3 : Contexte et schémas

7. Où vous blessez-vous généralement ?

8. Vous blessez-vous généralement de manière impulsive ou le planifiez-vous ?

9. Que ressentez-vous typiquement avant de vous blesser ? (Sélectionnez toutes les réponses applicables)

10. Que ressentez-vous typiquement immédiatement après ?

Section 4 : Impact et soins

11. Avez-vous eu besoin d’un traitement médical pour l’auto-agression ?

12. Cachez-vous votre auto-agression aux autres ?

13. L’auto-agression a-t-elle affecté votre : (Évaluez chacun : Pas du tout / Un peu / Assez / Beaucoup)

Relations avec la famille

Relations avec les amis

Performance scolaire ou professionnelle

Santé physique

Capacité à profiter des activités

14. Avez-vous déjà parlé à quelqu’un de votre auto-agression ?

Section 5 : Changement et soutien

15. Voulez-vous arrêter de vous blesser ?

16. Avez-vous essayé d’arrêter l’auto-agression ?

17. Qu’est-ce qui vous aiderait à arrêter ou à réduire l’auto-agression ? (Sélectionnez toutes les réponses applicables)

Comprendre vos résultats

Après avoir complété le questionnaire

Ce questionnaire aide à identifier les schémas dans le comportement d’auto-agression et les fonctions qu’il remplit. Il n’y a pas de “score” qui détermine la gravité, mais vos réponses peuvent vous aider, vous et un professionnel de santé mentale, à comprendre :

Fréquence et récence : L’auto-agression récente et fréquente suggère que vous avez besoin de soutien bientôt. L’auto-agression passée qui s’est arrêtée peut encore bénéficier de la compréhension des déclencheurs.

Fonctions et raisons : Comprendre pourquoi vous vous auto-agressez est la clé pour trouver des alternatives plus saines. La plupart des gens s’auto-agressent pour réguler leurs émotions ou faire face à la détresse. Différentes raisons nécessitent différentes approches de traitement.

Impact sur la vie : Dans quelle mesure l’auto-agression affecte vos relations, votre santé et votre fonctionnement quotidien. Si vous cachez le comportement ou si vous avez du soutien. Les risques médicaux auxquels vous pourriez être confronté(e).

Disposition au changement : Où vous en êtes dans votre réflexion sur l’arrêt. Quels obstacles existent au changement. Quel soutien vous pourriez avoir besoin.

Que faire avec ces informations : Partagez vos réponses avec un thérapeute, un conseiller, un médecin généraliste ou un autre professionnel de santé mentale. Ils peuvent vous aider à comprendre votre comportement et à développer des stratégies d’adaptation plus saines.

Obtenir de l’aide et se rétablir

Options de traitement

L’auto-agression peut être surmontée. Les traitements efficaces incluent :

Thérapie :

Thérapie Comportementale Dialectique (TCD) : La plus efficace pour l’auto-agression ; enseigne la régulation émotionnelle et la tolérance à la détresse. Disponible dans certains CMP et en libéral en France.

Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) : Aide à changer les schémas de pensée et les comportements.

Thérapie psychodynamique : Explore les problèmes et schémas sous-jacents.

Thérapie de groupe : Connectez-vous avec d’autres personnes travaillant sur des problèmes similaires.

Approches de soutien : Planification de la sécurité pour les envies, développement de stratégies d’adaptation alternatives, traitement des conditions sous-jacentes (dépression, anxiété, traumatisme, trouble de la personnalité borderline), thérapie familiale le cas échéant, groupes de soutien par les pairs.

Alternatives plus saines à l’auto-agression

Lorsque vous avez l’envie de vous auto-agresser, essayez :

Trouver de l’aide en France

Votre médecin généraliste : Première étape pour les orientations et le soutien en santé mentale. Peut prescrire des médicaments et orienter vers des spécialistes.

CMP (Centre Médico-Psychologique) : Consultations gratuites avec psychologues et psychiatres. Pour tous les âges. Accessible directement ou via le médecin généraliste.

Maisons des Adolescents (MDA) : Pour les jeunes de 11 à 25 ans. Accueil anonyme et gratuit. Professionnels spécialisés dans les problèmes des jeunes, dont l’auto-agression.

Hôpital de jour : Pour les cas plus graves nécessitant un suivi intensif sans hospitalisation complète.

Thérapie privée : Si vous pouvez vous le permettre. Le dispositif MonPsy offre un remboursement partiel (8 séances par an sur orientation médicale).

Organisations de soutien :

Soutien en cas de crise

Si vous êtes en danger immédiat ou avez des pensées suicidaires

Urgence : 15 (SAMU) ou 112 ou allez aux urgences

Lignes d’aide en cas de crise :

3114 : Numéro national de prévention du suicide (24/7, gratuit)

SOS Amitié : 09 72 39 40 50 (24/7) ou tchat sur sos-amitie.com

Suicide Écoute : 01 45 39 40 00 (24/7)

Fil Santé Jeunes : 0 800 235 236 (tous les jours 9h-23h) – Pour les jeunes

SOS Suicide Phénix : 01 40 44 46 45 (tous les jours 13h-23h)

Urgences psychiatriques : Disponibles dans tous les hôpitaux français

Prévention du suicide : Si vous pensez au suicide plutôt qu’à l’auto-agression, appelez immédiatement les lignes ci-dessus ou allez aux urgences. Le suicide et l’auto-agression sont différents et nécessitent des approches différentes.

Pour un(e) ami(e) inquiet(ète) pour quelqu’un : Encouragez-le/la à chercher de l’aide, parlez-en à un adulte de confiance, ou appelez une ligne d’aide pour des conseils sur comment le/la soutenir.

Pour la famille et les amis

Si une personne qui vous est chère s’auto-agresse

Comment réagir :

Restez calme et ne paniquez pas. Écoutez sans jugement. N’exigez pas qu’ils arrêtent immédiatement. Prenez-le au sérieux – ce n’est pas une recherche d’attention. Aidez-les à accéder au soutien professionnel. Renseignez-vous sur l’auto-agression. Soyez patient(e) – le rétablissement prend du temps.

Ce qu’il ne faut pas dire :

“Arrête juste de le faire”, “Tu fais ça pour attirer l’attention”, “C’est tellement stupide”, “D’autres ont de vrais problèmes”, “Montre-moi tes bras/jambes”. Ces phrases peuvent aggraver la situation et créer plus de honte.

Soutenir le rétablissement :

Encouragez-les à parler à un médecin ou thérapeute. Aidez-les à trouver des stratégies d’adaptation saines. Soyez disponible quand ils ont des envies. Célébrez les progrès, même les petits pas. Prenez également soin de votre propre santé mentale.

Ressources pour les proches :

En France, les associations comme Phare Enfants-Parents offrent aussi du soutien aux familles. Les CMP peuvent proposer des consultations familiales.

Informations scientifiques et clause de non-responsabilité

À propos de l’auto-agression

L’auto-agression touche environ 1 personne sur 5 à un moment donné, avec les taux les plus élevés à l’adolescence et au début de l’âge adulte. Elle est souvent associée à des difficultés de régulation des émotions et peut survenir en même temps que la dépression, l’anxiété, le TSPT, les troubles alimentaires ou le trouble de la personnalité borderline.

En France, les études montrent qu’environ 17% des adolescents rapportent des comportements d’automutilation. L’auto-agression est reconnue comme un symptôme important nécessitant une prise en charge adaptée.

Clause de non-responsabilité importante

Ce questionnaire est un outil d’évaluation, pas un instrument de diagnostic. Il ne peut pas remplacer l’évaluation professionnelle par un prestataire de santé mentale qualifié.

Si vous avez des pensées de suicide ou si vous êtes en danger immédiat, cherchez une aide d’urgence en appelant :

L’auto-agression est traitable et le rétablissement est possible avec un soutien approprié. En France, de nombreuses ressources sont disponibles gratuitement via le système de santé publique.

Cet outil est à des fins d’information uniquement. Nous ne stockons pas d’informations de santé personnelles (conforme au RGPD). Toutes les réponses sont anonymes et confidentielles.Rappel important : L’auto-agression n’est pas un signe de faiblesse ou une recherche d’attention. C’est un signal de détresse qui mérite d’être pris au sérieux. Avec le bon soutien, vous pouvez apprendre des moyens plus sains de faire face à vos émotions.