Cet outil de dépistage concerne les troubles alimentaires incluant l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Il s’adresse à toute personne préoccupée par ses comportements alimentaires ou son image corporelle. Le test prend 5 à 10 minutes à compléter. Les questions sont basées sur des outils de dépistage validés, notamment le questionnaire SCOFF. Ce test est complètement anonyme et confidentiel.
Que sont les troubles alimentaires ? Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont des troubles mentaux graves impliquant des relations malsaines avec la nourriture, l’alimentation, le poids corporel et l’image corporelle. Ils affectent des personnes de tous âges, genres et milieux. En France, environ 600 000 personnes souffrent de TCA.
Ceci n’est pas un diagnostic – il s’agit uniquement d’un outil de dépistage. Les troubles alimentaires sont traitables avec un soutien approprié. Discutez des résultats avec votre médecin généraliste ou un spécialiste des troubles alimentaires. Si vous vivez une urgence médicale, cherchez une aide immédiate. Ce test est anonyme et confidentiel.
Anorexie mentale (Anorexia Nervosa) : Restriction alimentaire et perte de poids extrême, peur intense de prendre du poids, image corporelle déformée, se percevoir en surpoids malgré une insuffisance pondérale. En France, environ 1 à 2 % des femmes sont touchées.
Boulimie (Bulimia Nervosa) : Épisodes de crises alimentaires suivies de comportements compensatoires (vomissements, laxatifs, exercice excessif), sentiment de perte de contrôle pendant les crises, estime de soi fortement influencée par la forme et le poids du corps.
Hyperphagie boulimique (Binge Eating Disorder) : Épisodes réguliers de consommation de grandes quantités de nourriture, sentiment de perte de contrôle pendant l’alimentation, manger sans avoir faim ou jusqu’à se sentir inconfortablement plein(e), se sentir coupable, honteux(se) ou en détresse après.
Autres troubles spécifiés de l’alimentation (OSFED) : Symptômes de troubles alimentaires qui ne correspondent pas aux autres catégories. Peuvent être tout aussi graves et nécessiter un traitement.
Préoccupation excessive avec le poids, la nourriture ou la forme du corps, régimes stricts ou rituels alimentaires, éviter de manger avec d’autres, exercice excessif, déplacements fréquents aux toilettes après avoir mangé, utilisation de pilules amaigrissantes, laxatifs ou diurétiques.
Répondez honnêtement à propos de vos expériences et comportements. Pensez aux derniers mois. Choisissez la réponse qui vous décrit le mieux. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Toutes les questions doivent être répondues pour des résultats précis.
Note : Ce dépistage inclut des questions sur les comportements alimentaires, l’image corporelle et le contrôle de l’alimentation. Si certaines questions sont difficiles, prenez votre temps ou faites une pause.
Ces cinq questions dépistent les caractéristiques clés des troubles alimentaires :
Comportements alimentaires
Comportements compensatoires
Hyperphagie boulimique
Questions SCOFF (Questions 1-5) :
Évaluation étendue : Les questions supplémentaires aident à identifier la gravité des préoccupations, les symptômes spécifiques des troubles alimentaires, l’impact sur la vie quotidienne et le besoin d’évaluation professionnelle.
Ce que cela signifie : Vos réponses suggèrent des symptômes compatibles avec un trouble alimentaire. C’est une condition grave mais traitable qui nécessite un soutien professionnel.
Prochaines étapes :
Important à savoir : Les troubles alimentaires sont des troubles de santé mentale, pas des choix. L’intervention précoce améliore significativement les résultats. Le traitement fonctionne – la guérison complète est possible. Vous méritez du soutien et n’avez pas à lutter seul(e).
Préoccupations médicales à surveiller :
Si vous ressentez l’un de ces symptômes, cherchez une attention médicale urgente :
Ce que cela signifie : Vous montrez certains signes d’alerte ou des schémas malsains avec la nourriture et l’image corporelle, bien qu’ils ne répondent peut-être pas encore aux critères d’un trouble alimentaire diagnostiqué.
Prochaines étapes :
La prévention compte : Aborder les préoccupations tôt peut prévenir le développement d’un trouble alimentaire complet. N’attendez pas que les choses empirent pour chercher de l’aide.
Ce que cela signifie : Vos réponses ne suggèrent pas de trouble alimentaire pour le moment. Cependant, si vous avez des préoccupations concernant votre relation avec la nourriture ou votre corps, il vaut toujours la peine d’en parler à quelqu’un.
Rappelez-vous : Tout le monde a parfois des pensées négatives sur son corps. La culture des régimes affecte la plupart des gens. Si vous êtes inquiet(ète), faites confiance à votre instinct et demandez conseil. La prévention et le soutien précoce sont précieux.
Les troubles alimentaires sont traitables. Les traitements efficaces incluent :
Thérapie :
Thérapie Cognitivo-Comportementale pour les TCA (TCC-TCA) : Aborde les pensées et comportements autour de l’alimentation. Traitement de première ligne en France.
Thérapie Familiale (TF) : Particulièrement efficace pour les jeunes. Implique la famille dans le processus de guérison.
Thérapie Comportementale Dialectique (TCD) : Aide à la régulation émotionnelle, particulièrement pour la boulimie et l’hyperphagie.
Thérapie interpersonnelle : Aborde les schémas relationnels qui peuvent contribuer au TCA.
Soins médicaux : Surveillance de la santé physique, réhabilitation nutritionnelle, traitement des complications médicales, restauration du poids si nécessaire. En France, suivi souvent en CMP ou service spécialisé.
Soutien nutritionnel : Diététicien(ne) spécialisé(e) en troubles alimentaires, planification des repas et éducation nutritionnelle, réapprendre à manger normalement. Remboursement possible selon les structures.
Médicaments : Les antidépresseurs peuvent aider en complément de la thérapie (notamment ISRS pour la boulimie). Traitement des troubles co-occurrents (anxiété, dépression). Prescription par psychiatre.
Niveaux de soutien :
Votre médecin généraliste : Première étape pour l’évaluation et l’orientation vers des services spécialisés. Peut prescrire des examens médicaux (bilan sanguin, ECG).
Centres spécialisés en troubles alimentaires :
Hôpitaux avec unités TCA :
Services spécialisés :
CMP (Centre Médico-Psychologique) : Consultations gratuites, bien que tous les CMP n’aient pas de spécialistes TCA.
Associations françaises de soutien :
FFAB (Fédération Française Anorexie Boulimie) :
Enfine (Enfin je NE) :
Anorexie Boulimie Info Écoute (ABIE) :
TCA-Solidarité :
Traitement privé : Si disponible et abordable, psychothérapeutes spécialisés en troubles alimentaires, cliniques et centres de traitement privés. Certains mutuelles remboursent partiellement.
Comment aider :
Exprimez votre préoccupation sans jugement. Évitez de commenter l’apparence ou le poids. Ne surveillez pas leur alimentation de manière policière. Encouragez l’aide professionnelle. Soyez patient(e) – la guérison prend du temps. Renseignez-vous sur les troubles alimentaires. Prenez soin de votre propre bien-être.
Ce qu’il faut éviter de dire :
“Mange juste” ou “Pourquoi tu n’arrêtes pas simplement ?”, “Tu as l’air en bonne santé/bien” (ils peuvent l’entendre comme “gros/grosse”), “Au moins tu n’as pas [un autre type de trouble alimentaire]”, faire des commentaires sur le corps ou les choix alimentaires de quiconque, complimenter la perte de poids.
Obtenir du soutien pour vous-même :
Ligne d’écoute FFAB pour les proches, groupes de soutien pour les familles (proposés par Enfine, FFAB), thérapie pour vous-même si nécessaire, information et éducation sur les troubles alimentaires. Les TCA affectent toute la famille.
Préoccupations urgentes :
Si la santé de la personne se détériore rapidement, elle refuse toute aide, ou il y a un danger médical immédiat, contactez son médecin de toute urgence, appelez le 15 (SAMU) ou allez aux urgences.
Comprendre les TCA :
Les troubles alimentaires ne sont pas un choix ou une question de vanité. Ce sont des maladies mentales graves qui nécessitent un traitement spécialisé. La personne ne peut pas “simplement arrêter” – elle a besoin d’aide professionnelle.
Les troubles alimentaires peuvent causer de graves complications médicales :
Anorexie mentale : Perte osseuse (ostéoporose), problèmes cardiaques (bradycardie, arythmie), hypotension artérielle, problèmes rénaux, anémie, aménorrhée (perte des règles), hypothermie, lanugo (fin duvet corporel).
Boulimie : Érosion dentaire due à l’acide gastrique, déséquilibres électrolytiques (potassium, sodium), problèmes cardiaques, troubles digestifs (reflux, constipation), glandes salivaires gonflées (signe du hamster), œsophagite.
Hyperphagie boulimique : Diabète de type 2, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, problèmes articulaires, apnée du sommeil, stéatose hépatique (foie gras).
Tous les types peuvent causer : Fatigue et faiblesse importantes, difficultés de concentration, dépression et anxiété, isolement social, troubles de la fertilité, retard de croissance (chez les jeunes), perturbations hormonales.
Le traitement précoce prévient beaucoup de ces complications. De nombreux effets physiques peuvent s’améliorer ou s’inverser avec la guérison.
En France, les TCA sont reconnus comme des maladies graves. L’hospitalisation peut être nécessaire si :
Ce dépistage est basé sur :
Référence : Morgan, J.F., Reid, F., & Lacey, J.H. (1999). The SCOFF questionnaire: Assessment of a new screening tool for eating disorders. BMJ, 319(7223), 1467-1468.
Le questionnaire SCOFF est validé en français et largement utilisé dans les services spécialisés en France.
Cet outil de dépistage en ligne n’est pas un instrument de diagnostic. Il fournit uniquement des conseils et ne peut remplacer une évaluation médicale professionnelle par un spécialiste des troubles alimentaires.
Les troubles alimentaires sont des troubles médicaux graves nécessitant un traitement expert. Si vous ressentez des complications médicales ou êtes en crise, cherchez une aide immédiate auprès de votre médecin généraliste, aux urgences ou en appelant le 15 (SAMU) ou le 112.
En France : Les troubles du comportement alimentaire sont reconnus comme des affections de longue durée (ALD) dans certains cas, permettant une prise en charge à 100% par la Sécurité sociale. Le diagnostic et le suivi doivent être effectués par des professionnels spécialisés (psychiatres, psychologues, diététiciens formés aux TCA).
La guérison est possible avec un traitement approprié. Les études montrent que :
Cet outil est à des fins d’information uniquement. Nous ne stockons pas d’informations de santé personnelles (conforme au RGPD). Toutes les réponses sont anonymes et confidentielles.
Ressources d’urgence :
Rappel important : Les troubles alimentaires sont des maladies mentales graves, mais ils sont traitables. Avec le bon soutien médical, psychologique et nutritionnel, la guérison complète est possible. N’hésitez pas à demander de l’aide.